Bah, voilà



Peut être qu'on est plus libre à écrire quand on n'utilise pas notre langue. On peut s'éloigner de ce qu'on écrit,  on peut, enfin, mettre en pratique cette froideur... Mais non! On a une autre image acoustique, une autre catégorie, mais on n'est jamais loin de ce qu'on écrit! En fait, je viens d'écrire cela parce que je voyais un film en français et j'ai aperçu cette absence de connexion émotionnelle. Je me suis trompé. Il a une émotion differente lorsqu'on entend une autre langue, mais on ne peut rien dire sans un morceau de sentiment... 

oeuf vu, oeuf perdu
et pour l'oeuf dit
?

Du coup, tout ce qui est fait à travers la langue est à la fois une manifestation émotionnelle et un éloignement de la vraie signification de cette émotion. C'est-à-dire que les mots enlèvent une partie des choses. Comme l'a bien dit Bakhtin, la signification des choses s'achève lors d'une dispute entre ceux qui parlent: chacun ayant sa perception, on les converge, on maintient les traits communs à nos points de vue et on enlève les différences. 

Et alors, quel est le problème?

Le problème est que ce genre de convergence nous ammène a un lieu commun, on perd la perception individuelle du monde pour arriver a une qui n'est pas forcément une construction collaborative, mais plutôt une simplification du point de vue le plus fort idéologiquement (?). 

Et les sentiments?

Les sentiments y compris! On perd notre point de vue et la totalité des points de vue face a une image plus forte. À cause de cela on a des problèmes a trouver l'amour, parce qu'on ne le sent plus, on ne fait que récuperer la partie du sentiment qui est commune!

Connaître plusieurs manières de rélation langue-chose peut nos aider à mieux comprendre le monde! 

Conclusion: on aime plus quand on parle plusieurs langues. 

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